Parmi les souvenirs scolaires de cette ancienne famille de Saint-Rome-de-Tarn, résidant place des Carmes ou du Vieux cimetière, cette pièce de 24 x 24 cm réalisée en 1917 par Madeleine Cros. Pratiquement une pièce de collection soigneusement conservée dans le tiroir d’une des commodes familiales.
C’est le travail de Madeleine, alors âgée de 10 ans, qui poursuivait son instruction à l’école des religieuses de Saint-Rome-de-Tarn. Au programme scolaire, aux côtés des principales matières : dictée, rédaction, calcul, l’enseignement du point de croix dans le cadre de la broderie et des travaux ménagers.
En effet, voilà un peu plus d’un siècle que, sur des toiles à trame tranche, ces canevas de lettres et de chiffres affichaient de brillantes réalisations. Ici, une création datée et identifiée attestant le délicat travail des petites mains aux doigts agiles.
Plus tard, ils broderont les éléments du trousseau de mariage avec serviettes, linges de table, de maison pour constituer autant de beaux ouvrages. Des pièces devenues rares, mais d’une criante authenticité, témoignage d’un enseignement primaire aux multiples visages et applications concrètes.
Alors, quelque 108 ans plus tard, que penser des nouveaux programmes d’une future mais bien probable éducation nationale où l’on prépare les changements engendrés par l’intelligence artificielle ? Un ensemble à la fois théorique et technique apte à simuler l’intelligence humaine avec l’application innovante d’algorithmes, loin bien loin des points réalisés au travers de la toile soigneusement guidés par les doigts lestes et adroits de la petite écolière appliquée.
