Dans le salon d’Honneur du régiment de La Cavalerie, sous le drapeau de la France Libre du Général de Gaulle et le regard bienveillant de tous les chefs de corps de « la 13 » depuis le Général Monclar, le Colonel Brunet, chef de corps de « la 13 » détaille les manœuvres à venir.
Un déploiement impressionnant de moyens
Cet exercice d’envergure réunira 11 unités militaires et s’étendra sur un périmètre de 50 km sur 25 km au nord de Mende. Plus de 100 véhicules blindés, 4 hélicoptères, un avion et 30 drones seront mobilisés pour simuler un conflit de haute intensité, comparable aux affrontements observés en Ukraine ou au Proche-Orient.
Parmi les forces engagées, on retrouvera, aux côtés de la 13e DBLE, des militaires de la 6e Brigade Légère Blindée basée à Nîmes, des artilleurs du 3e Régiment d’Artillerie de Marine de Canjuers, des sapeurs du 1er Régiment Étranger du Génie spécialisés dans le minage et déminage, ainsi qu’un renfort de 50 légionnaires du 4e Régiment Étranger. Le 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat fournira un appui aérien essentiel au déroulement de l’exercice. Des policiers et gendarmes seront également impliqués afin de simuler un scénario de type attentat.
Un entraînement réaliste et exigeant
Dans ce cadre, les militaires devront faire preuve de réactivité et d’adaptabilité en affrontant une force adverse redoutable. La mission principale du GTIA Monclar sera de s’emparer de Mende entre le mercredi et le jeudi, en affrontant des obstacles tels que des mines posées par le 1er Régiment Étranger du Génie et la menace de forces spéciales adverses guidées par un avion de reconnaissance Pilatus.
« L’idée, au-delà de la guerre qui se passe actuellement, c’est de nous préparer à la guerre de demain », explique le colonel Benjamin Brunet. « Par rapport au retour d’expérience qu’on a des conflits dans le monde, essentiellement en Ukraine et dans le Proche et Moyen-Orient, nous voulons voir à quoi pourraient ressembler les conflits dans les prochaines années et s’y préparer. »
Un second exercice, prévu jeudi, simulera une intervention militaire en cas de prise d’otages, dans un scénario inspiré des attentats du Bataclan. Une unité de l’armée de terre interviendra pour sécuriser la zone avant de céder la place aux forces de sécurité intérieures (Gendarmerie et RAID) pour la phase d’assaut. « Cet entraînement permet de renforcer la coopération entre nos unités et les forces de sécurité intérieures, une dimension essentielle dans les scénarios de crise actuels », ajoute le colonel Brunet.
Un événement préparé depuis plusieurs mois
L’exercice « Gévaudan 2025 » résulte d’une préparation minutieuse en collaboration avec la Préfecture, l’État-Major régional de défense basé à Marseille et les communes concernées. 30 villes et villages sont impliqués, et les autorités locales ont été associées afin d’assurer la fluidité des opérations.
Une invitation au public
Afin de permettre aux habitants de découvrir le matériel et d’échanger avec les militaires, une rencontre est organisée le jeudi 13 février de 14h à 16h à Mende. Les visiteurs pourront observer de près les véhicules et l’équipement utilisés tout au long de la semaine. Un stand de recrutement pour les réservistes sera également présent.
L’exercice « Gévaudan 2025 » s’inscrit dans une logique de préparation à la guerre de demain, en tenant compte des enseignements tirés des conflits récents. Cet entraînement grandeur nature permettra aux légionnaires et aux militaires engagés d’affiner leurs stratégies et de démontrer leur réactivité face à des situations complexes et réalistes.
Article original publié sur Millavois.com
