Mobilités en Occitanie : 200 millions d’euros pour la RN 88

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© Léo Arcangeli - Région Occitanie

C’est une étape majeure pour les transports et l’aménagement du territoire en Occitanie. Ce vendredi 4 avril 2025, Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, Pierre-André Durand, préfet de région, et Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, ont signé l’avenant « mobilités » du Contrat de Plan État-Région (CPER) 2023-2027. Plus de 1,5 milliard d’euros seront mobilisés pour répondre aux grands enjeux de mobilités dans la région.

Fruit d’une large concertation menée en 2024, ce plan ambitieux vise à moderniser les infrastructures de transport tout en s’inscrivant dans une logique de transition écologique. L’État investira 656 millions d’euros et la Région 532 millions, en faveur notamment du ferroviaire, du vélo et des infrastructures routières structurantes.

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RN 88 : un axe structurant au cœur des priorités

Parmi les projets phares de cet avenant, la RN 88 bénéficie d’un investissement massif de 200 millions d’euros. Cet engagement fort concerne l’axe stratégique reliant Toulouse à Lyon, via l’Aveyron, la Lozère et le Tarn. Transférée en partie au Département de l’Aveyron, la RN 88 constitue un maillon essentiel du désenclavement de ces territoires et de leur développement économique. Cet investissement permettra de poursuivre les aménagements nécessaires pour améliorer la sécurité, fluidifier le trafic et renforcer la qualité de vie des riverains. Il marque une avancée décisive pour les usagers du quotidien comme pour les acteurs économiques locaux.

Des priorités claires pour l’avenir des mobilités

Le plan prévoit également un développement important des services express régionaux métropolitains (SERM) à Toulouse et Montpellier, avec 240 millions d’euros alloués pour faciliter les trajets du quotidien. La modernisation du réseau ferroviaire régional et interrégional sera soutenue à hauteur de 382 millions d’euros, tandis que 74 millions d’euros seront consacrés à rendre les gares accessibles aux personnes à mobilité réduite.

L’avenant mise également sur un développement inédit du vélo en Occitanie, avec 50 millions d’euros investis dans les véloroutes. Parmi eux, 30 millions d’euros seront cofinancés par l’État et la Région pour rendre le vélo accessible à tous, grâce à un réseau d’aménagements sécurisés et de qualité.

Enfin, près de 460 millions d’euros seront consacrés aux infrastructures routières. Outre la RN 88, des aménagements sont prévus sur la RN 20, notamment entre Tarascon et Ax-les-Thermes en Ariège, ainsi que dans les Pyrénées-Orientales pour améliorer la viabilité hivernale dans le cadre d’accords franco-andorrans. La RN 21 bénéficiera également d’un investissement de 76 millions d’euros pour la déviation d’Adé, visant à désenclaver le massif pyrénéen autour d’Argelès-Gazost et à améliorer la desserte de Lourdes.

Répondre aux enjeux de demain

Ce CPER répond à quatre enjeux majeurs pour le territoire. Il s’agit d’abord de relever le défi de la transition écologique en donnant la priorité aux mobilités décarbonées. Il vise également à proposer des services de transport adaptés à la croissance démographique et économique que connaît l’Occitanie. L’avenant entend aussi désaturer les grands axes routiers et ferroviaires des aires urbaines de Toulouse et Montpellier. Enfin, il porte une attention particulière au désenclavement des territoires périphériques, en renforçant l’accessibilité et l’attractivité des zones rurales et de montagne.

Avec ce nouvel avenant, l’Occitanie affirme sa volonté de devenir un modèle en matière de mobilités durables, inclusives et cohérentes à l’échelle de l’ensemble de son territoire.