Comme chaque année, la surveillance du moustique tigre est activée en Occitanie à compter du 1er mai, et se poursuivra jusqu’au 30 novembre. Présent dans une grande partie du territoire, ce moustique vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika, est sous haute surveillance. L’Aveyron, déjà colonisé par l’espèce Aedes albopictus, n’échappe pas à cette vigilance renforcée.
Un risque sanitaire croissant
Si aucune épidémie n’est actuellement en cours en France métropolitaine, la situation reste préoccupante. En 2024, l’Occitanie a recensé 178 cas importés de dengue, 3 de chikungunya et 1 de Zika. Plus préoccupant encore, cinq cas dits autochtones de dengue ont été signalés dans la région — preuve que le moustique tigre peut assurer localement la transmission du virus, même chez des personnes n’ayant pas voyagé.
Des réflexes simples mais indispensables
La prolifération du moustique tigre dépend principalement de l’environnement immédiat. Il se développe dans de petites quantités d’eau stagnante, souvent présentes dans nos jardins, sur nos balcons ou dans les espaces publics. Chacun est donc appelé à agir en éliminant les eaux stagnantes : vider les soucoupes de pots de fleurs, couvrir les réserves d’eau, entretenir les gouttières, ou encore débroussailler les zones végétalisées.
L’Aveyron mobilisé
Dans notre département, les collectivités locales et les services de santé sont en alerte. Les professionnels de santé jouent un rôle central dans le repérage des cas suspects. Tout patient revenant de voyage dans une zone tropicale et présentant des symptômes évocateurs (fièvre, douleurs articulaires, éruptions cutanées…) doit consulter rapidement. Le signalement de ces cas permet à l’Agence régionale de santé (ARS) de déclencher sans délai les mesures de démoustication ciblée.
Voyageurs : restez vigilants
Les personnes se rendant dans les zones à risque — notamment les Antilles ou La Réunion, actuellement touchées par d’importantes épidémies — doivent prendre toutes les précautions pour éviter les piqûres. Et même au retour, il est essentiel de continuer à se protéger quelques jours encore, afin d’éviter de contaminer des moustiques locaux.
Un enjeu collectif
La lutte contre le moustique tigre n’est efficace que si elle est partagée. C’est un véritable défi collectif qui demande la mobilisation de tous, habitants, collectivités, professionnels de santé et voyageurs. L’Aveyron n’est pas à l’abri, mais avec les bons gestes, il est possible de contenir la menace.
Pour plus d’informations : www.occitanie.ars.sante.fr