Samedi 17 mai, au moment de l’Angélus de midi, la rue du Château était pacifiquement envahie et colorée par la manifestation des chasseurs, venus rencontrer officiellement le maire de Saint-Rome-de-Tarn, Jacques Arlès. À l’appel de leur fédération nationale, ils se sont rassemblés pour dénoncer « l’incessant harcèlement » qu’ils disent subir, particulièrement en réaction à des résolutions européennes votées « par une technocratie bureaucratique ».
Onze revendications pour défendre la chasse
Devant la mairie, les chasseurs ont remis au maire un manifeste comptant onze demandes, allant de la reconnaissance de l’intérêt général de la chasse française et son inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco, à la liberté de continuer à chasser le week-end, pendant les vacances et les jours fériés. Ils réclament également une réduction significative du nombre de loups afin de préserver le pastoralisme.
Ces revendications ont été rappelées par le président local de l’association, Yves Trinquier, qui a précisé : « Nous comptons 40 membres, nous gérons 1.000 hectares de terrain, nous régulons les populations de gros gibier et nous sommes en butte à certains écologistes dogmatiques. »
Trois générations unies autour d’une même passion
Parmi les manifestants, on retrouvait toutes les générations, du doyen Claude au benjamin Ethan, avec près de 75 années d’écart. La présence de trois générations d’adeptes témoigne de la transmission de cette pratique encadrée et réglementée, perpétuée dans une démarche éducative, culturelle et patrimoniale.
Cette mobilisation se veut un témoignage de l’attachement profond des chasseurs à leur activité, qu’ils entendent bien défendre face aux pressions qu’ils jugent injustifiées.