Les chasseurs de l’Aveyron mobilisés pour faire entendre leur voix

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Ce week-end, les chasseurs aveyronnais ont répondu massivement à l’appel de leur Fédération. Objectif : aller à la rencontre des élus locaux pour porter un message clair et unitaire sur l’avenir de la chasse en France. Le résultat est sans appel : 222 communes sur les 285 que compte le département ont reçu les représentants des sociétés de chasse. Soit plus de 78 % des élus aveyronnais qui ont accepté d’échanger avec eux.

À travers un manifeste adressé aux élus, les chasseurs ont exprimé leur « ras-le-bol » face à ce qu’ils considèrent comme une remise en question constante de leurs pratiques et de leur rôle dans la ruralité. « Nous sommes la ruralité », martèle Jean-Pierre Authier, président de la Fédération départementale des chasseurs. « Il n’y a pas une seule commune en Aveyron sans association de chasse. Sur les 285 communes, nous comptons 501 sociétés de chasse. Bien souvent, c’est la seule association encore active dans les villages. Cela doit être dit. »

Le week-end a été marqué par une ambiance conviviale mais résolument déterminée. Des scènes de retrouvailles chaleureuses entre chasseurs et élus ont été immortalisées un peu partout dans le département : ici un casse-croûte sur le parvis de la mairie, là des panneaux d’entrée de village symboliquement décroché, ailleurs encore des photos où apparaissent enfants, anciens, jeunes, chiens, et même de très jeunes bébés, “manifestant” pour la première fois.

« Les élus nous ont accueillis à bras ouverts, se félicite Jean-Pierre Authier. À deux ou trois exceptions près, tous ont signé le manifeste. » Une mobilisation que la Fédération qualifie de « fantastique », tant sur le fond que sur la forme, empreinte de « joie et de bonheur de se retrouver pour défendre une noble cause ».

Mais derrière les sourires, le message reste ferme. Les chasseurs souhaitent désormais que leur parole remonte jusqu’aux plus hautes sphères de décision. « Si les élus locaux connaissent la réalité de la chasse, ce n’est pas le cas des ministères ni de Bruxelles, où règne une vision totalement déconnectée de nos territoires », alerte Jean-Pierre Authier. Et de prévenir : en cas d’absence d’écoute, la prochaine étape pourrait être d’une tout autre nature.