La municipalité de Saint-Rome-de-Tarn organisait ce mardi 27 mai, à l’espace culturel Marcel Calmels, une deuxième réunion publique consacrée au projet « Cœur du village ». Une trentaine de riverains et de citoyens ont assisté à cette rencontre, principalement pour exprimer leurs préoccupations autour du futur aménagement végétalisé du centre historique.
Face aux nombreuses interrogations suscitées par les contraintes actuelles et à venir du chantier, les élus avaient convié les entreprises chargées des travaux afin d’apporter des réponses concrètes.
Un chantier ambitieux… mais contraignant
Portée par l’entreprise Hernan TP, rejointe prochainement par la SARL SA2P (en juin) et la SAS Sévigné (en septembre), cette nouvelle tranche de travaux prévoit la réfection des réseaux sur une durée estimée à 60 semaines, pour un montant de 1 142 258,68 € HT.
L’objectif affiché est double : rafraîchir le cœur du village en supprimant les îlots de chaleur grâce à des espaces végétalisés, et redonner une attractivité au centre-bourg dans une logique de transition écologique. Un projet novateur, conforme aux recommandations architecturales actuelles, qui ambitionne aussi de favoriser les interactions sociales en créant des lieux de vie plus agréables.

La question du stationnement au cœur des débats
Mais cette transformation a un coût en termes de stationnement. La suppression de nombreuses places au sein même du centre historique inquiète les habitants, notamment ceux dont l’habitation sera directement impactée. L’accès aux domiciles et le stationnement quotidien des véhicules posent problème.
Parmi les zones concernées : les places de l’Église, de la Tour du Roi, du Prieuré de Conques… et surtout celle des Remparts, qui a cristallisé la majorité des débats. La création de nouveaux espaces verts et la plantation d’arbres y suscitent des mécontentements.
Plusieurs propositions ont été avancées par les participants, parfois jugées irréalistes, comme la création de parkings supplémentaires intra-muros. La municipalité a d’ailleurs tenté récemment d’acquérir certaines maisons à l’abandon pour dégager de nouveaux espaces de stationnement, mais sans succès.

Vers de nouveaux « embarras de Saint-Rome » ?
Où stationneront désormais la vingtaine de véhicules qui occupaient jusqu’alors cet espace central du village ? La saturation menace déjà les rues et les places situées hors périmètre du classement, et les conducteurs sont contraints à une débrouille quotidienne.
À l’approche de l’été et de l’arrivée de nouveaux résidents – souvent motorisés –, la crainte de revivre les « embarras de Saint-Rome » est sur toutes les lèvres.