Jeudi 26 juin, lors des obsèques de Jean-Claude Galzin, aucun glas n’est venu marquer solennellement le passage vers l’au-delà. Pas de son de cloche, ni pour annoncer son décès, ni pour accompagner son enterrement.
Depuis plusieurs mois, les cloches de l’église sont victimes de pannes à répétition, provoquant des sonneries aussi intempestives que gênantes. Dimanche dernier, la municipalité a donc décidé de suspendre temporairement leur usage, le temps qu’un technicien spécialisé intervienne de nouveau pour assurer leur bon fonctionnement.
Cette pause, sans doute bienvenue pour les riverains les plus proches du clocher, leur épargne notamment l’Angélus matinal de 7 heures. Un signal matutinal parfois perçu comme une incitation à rejoindre les potagers, pour un travail certes matinal, mais aussi bienfaisant.
Pour autant, cette interruption est souhaitée la plus brève possible. Car les cloches, bien plus qu’un simple élément sonore du quotidien, jouent un rôle essentiel dans la transmission des informations à la population — un rôle qu’elles endossent depuis des siècles.
C’est en 1823 que la fonderie Riadou, à Rodez, a installé deux nouvelles cloches de 242 et 406 kg, en complément de celle déjà en place. Depuis, ce trio s’est mis à parler au rythme des annonces : funérailles, offices religieux, heures pleines… un véritable langage codé, basé sur la sonorité, le rythme et le nombre de battements.
Un langage universel, que beaucoup espèrent bientôt entendre de nouveau.