Parmi les manifestations sportives les plus spectaculaires et inédites proposées cette année par les Natural Games, une mention spéciale revient à la manche de Coupe du monde de Døds, rien que ça, organisée sur le site exceptionnel de la cascade des Baumes, à Saint-Rome-de-Tarn.
Depuis un tremplin installé à quelques vagues de l’embouchure du ruisseau de Lévéjac dans le Tarn, les grandes pointures internationales de cette discipline nordique ont enchaîné les sauts spectaculaires. Ces plongeons, à la fois artistiques, téméraires et impressionnants, ont offert un véritable show aux spectateurs massés sur les berges.
Après les entraînements, la compétition officielle s’est déroulée le samedi 28 juin (voir Le Millavois), dans une ambiance électrique. Le site a vu affluer une foule immense, installée dans une myriade de bateaux, paddles, canoës ou simplement de bouées. Un vrai jour de fête populaire, dans un décor naturel exceptionnel.
La cascade des Baumes n’a jamais connu une telle affluence : on a sans doute battu le record de densité humaine au mètre carré, digne des plus grandes plages de Méditerranée ! Combien de photos, de vidéos ou de stories ont été postées depuis ce lieu emblématique ? A-t-on frôlé la saturation des relais télécoms locaux ? La question reste ouverte…
Pour les habitants de Saint-Rome-de-Tarn, cet événement ravive aussi le souvenir d’un autre moment fort : le tournage du film « Fanfan la Tulipe », réalisé par Gérard Krawczyk et sorti en 2003. Une scène mémorable, où le héros incarné par Vincent Pérez se jette dans la rivière pour fuir ses poursuivants, a été tournée ici même. Mais à l’époque, les cascadeurs avaient jugé la chute de 23 mètres trop dangereuse pour un seul plan, et avaient filmé le plongeon en deux séquences.
Un détail qui donne encore plus de valeur aux exploits des plongeurs du Døds : cette discipline venue de Norvège, dont le nom signifie littéralement « plongeon de la mort », n’en finit pas de fasciner. Et ici, à la cascade des Baumes, on préfère tout de même conserver son appellation poétique et pacifique, tout en admirant la folie maîtrisée des athlètes qui s’y élancent.
