La Direction départementale de l’Éducation nationale a annoncé la suppression de 4 postes d’enseignants et la fermeture de 11 classes pour la rentrée 2025 dans le premier degré. Les Écologistes de l’Aveyron dénoncent cette décision et apportent leur soutien à la communauté éducative, aux parents d’élèves et aux élus locaux mobilisés pour sauver nos écoles.
Ces coupes budgétaires s’inscrivent dans un contexte de baisse continue des moyens alloués à l’éducation dans notre département. On assiste à la destruction progressive du tissu éducatif local au détriment des conditions d’études et de travail. L’éducation est reléguée au second plan et les territoires ruraux en sont les premières victimes. La France perd environ 500 écoles par an, principalement en zone rurale. À l’échelle nationale, la carte scolaire pour la rentrée 2025 prévoit 470 suppressions de postes dans le premier degré et la fermeture potentielle de 5000 classes. Malgré la baisse démographique, ce choix est incompréhensible. La France a les classes les plus chargées d’Europe avec une moyenne de 18 élèves par enseignant dans le 1er degré contre 13 à l’échelle européenne.
Face aux inégalités territoriales et à la présence de classes à multiniveaux d’enseignement, il est nécessaire de maintenir des classes avec des effectifs allégés dans les zones rurales. Nos écoles sont également des services publics indispensables pour la vie de notre territoire. Comment attirer des familles sans une offre éducative de qualité ? L’attractivité d’une commune c’est son cadre de vie, ses commerces et ses services publics.
Fermer des classes en zones rurales c’est aussi renforcer les inégalités scolaires dont sont victimes les jeunes ruraux. Selon l’Inspection générale des affaires sociales, 28% des jeunes ruraux ont un diplôme du supérieur contre 37% en milieu urbain, et le taux de non-poursuite d’études s’élève à 23,6% en milieu rural contre 15% en moyenne nationale.
D’autre part, la Cour des comptes alerte sur la non-prise en compte des territoires ruraux dans la politique d’éducation prioritaire. Avec un indice de position social égal, on constate que les zones rurales sont deux fois moins classées en zone d’éducation prioritaire que les zones urbaines.
Les ruralités ne sont pas des territoires de seconde zone, l’État doit garantir l’égalité des chances à tous les enfants de la République. Les Écologistes défendront sans relâche les écoles de l’Aveyron, car investir dans la jeunesse et dans l’éducation c’est investir dans l’avenir de la France.
Pour défendre nos écoles et l’avenir de nos enfants, signez la pétition.
Les Ecologistes Aveyron
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