À Sylvanès, Rachida Dati salue « un joyau de l’art cistercien » et l’exemplarité du Centre culturel de rencontre

12actu.com
Lecture 4 min.
© Préfecture de l'Aveyron

En déplacement dans l’Aveyron ce mardi 29 juillet, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a choisi de débuter sa visite par l’abbaye de Sylvanès, haut lieu du patrimoine cistercien devenu un Centre culturel de rencontre de renommée internationale.

« C’est un grand plaisir pour moi de débuter ce déplacement dans l’Aveyron par la visite d’un joyau de l’art cistercien, l’Abbaye de Sylvanès », a déclaré la ministre, saluant un site classé monument historique depuis 1862 et « un des sites touristiques les plus attractifs de l’Aveyron ».

Labellisée Centre culturel de rencontre (CCR) en 2015, l’abbaye allie patrimoine, création artistique et spiritualité. Elle accueille tout au long de l’année artistes en résidence, stagiaires, professionnels ou amateurs, et mène de nombreux projets de médiation culturelle, notamment à destination des enfants et des jeunes. Rachida Dati a souligné l’exemplarité du projet : « Le projet culturel est d’expérimenter, de partager et de transmettre ».

Publicité

La ministre a tenu à saluer l’engagement de Michel Wolkowitsky, directeur artistique fondateur du festival de musiques sacrées et du CCR : « Vous avez impulsé, depuis les années 1970, avec le père André Gouze, la restauration progressive de l’abbaye ».

Elle a également évoqué les travaux en cours pour améliorer l’accueil du public, en précisant que « ces travaux sont réalisés pour l’essentiel par des entreprises locales, preuve du savoir-faire aveyronnais et de la volonté de concilier modernisation et respect de notre impact carbone ».

Rachida Dati a mis en lumière l’importance du label CCR, reconnu label d’État en 2016, et qui regroupe aujourd’hui 23 centres en métropole et en Outre-mer. En Occitanie, ils sont au nombre de trois : Sylvanès, la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon et l’abbaye de Lagrasse. Chacun « déploie un projet culturel d’excellence dans un site patrimonial d’exception ».

« Faire dialoguer hospitalité et création, c’est aussi la vocation des Centres culturels de rencontre », a affirmé la ministre. Elle a rappelé leur rôle en matière de résidences d’artistes étrangers ou en exil, mais aussi en matière de transition écologique, citant « l’approvisionnement en circuits courts » comme exemple d’initiatives concrètes.

La ministre a annoncé vouloir « garantir l’excellence du label », renforcer sa visibilité et renouveler le partenariat entre le ministère de la Culture et l’Association nationale des Centres culturels de rencontre. Une page dédiée sur le site du ministère et la création d’un agenda national participatif sont également prévus pour accroître la visibilité du réseau.

Rachida Dati a enfin exprimé sa conviction que « le label CCR, riche de son histoire et de sa diversité, est un label d’avenir », estimant que son modèle économique hybride – mêlant fonds publics, financements privés et ressources propres – pourrait « constituer un modèle d’avenir pour les structures culturelles ».